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Trophée 2DN 2025 – La Turquie 🇹🇷

Le trophée 2DN est de retour !

Comme tous les ans, 25 adhérents du club sont partis naviguer fin septembre pour une semaine de voile, de baignades et de paysages sublimes. Bravo et merci à Gérard qui a tout organisé !

Répartis sur quatre voiliers de 42′ nous avons cette année pu découvrir la Turquie 🇹🇷 !

Embarquez avec nous pour le récit de cette navigation ensoleillée ☀️

Bienvenue à Fethiye !

Nous nous retrouvons tous aux aurores à l’aéroport “Charles de Gaulle” car notre vol pour Istanbul décolle à 7h30 du matin. Nous voyageons sur ‘Turkish airlines’: vol paisible de 3h30 jusqu’à Istanbul puis vol intérieur jusqu’à Dalaman. A notre arrivée, nous nous répartissons dans des mini-bus pour nous rendre à Fethiye où nous attendent les voiliers loués par la semaine.

Fethiye
Fethiye – la vue sublime depuis la marina

La différence de température avec la région parisienne est frappante, le bleu du ciel, le contraste avec les montagnes et le vert des arbres forment un paysage enchanteur.

Nous prenons possession des voiliers qui se révèlent récents et en bon état. Le loueur est serviable. L’inventaire est assez amusant (et fastidieux): il faut trouver chaque élément désigné en anglais et on n’a pas tout le vocabulaire… Maintenant il faut songer à l’avitaillement: le loueur n’a pas proposé grand chose de bien et nous nous mettons en route vers le supermarché “Migro” situé à 20 minutes de la marina et qui ferme très tard. Il se révèle bien achalandé pour des prix très raisonnables. Chargés de victuailles nous rentrons en Taxi à la marina. Le lendemain nous complétons du frais au marché de Fethiye: poissons, épices, c’est une ambiance très orientale.

Au marché

La vallée des papillons (mercalm, son & lumières)

Nous voilà partis ! il fait beau, nous faisons nos premiers bords sous voile et après un agréable déjeuner dans une crique sympathique, on continue sous voile en tirant des bords. L’idée est d’aller passer la nuit dans la baie des papillons: crique bordée d’une plage donnant sur une vallée où vivraient plus de 80 espèces différentes de papillons.

Sous voiles !

Tirer des bords rallonge forcément le temps de parcours. D’ailleurs le vent finit par tomber et nous nous rapprochons de la baie des papillons au moteur alors que le soleil se couche et irise la mer. Surprise ! On ne peut pas accéder à cette fameuse baie pour y passer la nuit, c’est “fermé”. Nous devons donc trouver un mouillage pas loin. Autre surprise: la bande côtière non loin de la fameuse baie est remplie de boites de nuit éclairées comme la foire du trône et surtout diffusant de la musique à fond… Gérard trouve un mouillage et pose l’ancre, mission pour les autres bateaux: trouver notre ami et s’ancrer à proximité. A présent qu’il fait nuit noire ce n’est pas chose facile. Après avoir un peu erré nous finissons par retrouver les bateaux des amis et nous nous installons pour une nuit que l’on pensait tranquille et reposante mais… le mouillage se révèle rouleur, ça valse dans les bateaux et c’est globalement hyper inconfortable. La mal de mer guette, les boites de “mercalm” sortent des sacs! Les boites de nuit redoublent dans leur folie musicale. Je me décide à dormir dans le cockpit confortable du bateau: mon idée est que ce sera plus confortable et moins propice au mal de mer. Vers 1h du matin, quand les boites passent en mode ‘metal’, je craque et je finis la nuit dans le carré en me calant avec des coussins.

Coucher de soleil

Le lendemain matin, chacun demande au bateau voisin: ‘vous avez bien dormi ?’.

La réponse d’Omar est sans appel: ” Jean-Luc, je n’ai pas dormi de la nuit ! Dans la cabine, j’étais comme Spider-man accroché contre une paroi…”

Nous quittons le mouillage sans regrets!

Kalkan

Adieu mouillage honni ! En route pour Kalkan !

Sous voiles ver Kalkan, mer, montagne

La navigation est agréable et nous profitons de la petite brise thermique pour marcher à la voile. Le scénario de la veille se répète et le vent tombe peu à peu. Nous arrivons devant le port de Kalkan qui est tout petit et qui n’a pas de place pour des voiliers de notre taille et de notre tirant d’eau. Ce sera donc à nouveau un mouillage dans l’avant-port. Tout le monde espère que ça sera plus confortable que la veille ! Ouf ! Le mouillage est paisible. Baignade du soir et premières tortues, rigolades, apéros (on fête des anniversaires!) et bon repas pris dans le cockpit. La vue de Kalkan et de son minaret est très reposante, malgré l’activité du port et des cafés / restaurants, il n’y a pas vraiment de bruit. Le chant du muezzin rythme la fin de la journée, le soleil se couche et colore l’horizon, encore une belle journée de voile!

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Kaş

J’ai bien dormi dans le cockpit, confortablement installé avec mon coussin et ma couette, le soleil levant me réveille, c’est le signal d’une belle journée. Après un bon petit déjeuner, nous nous mettons en route vers Kaş qui possède une marina très grande et moderne. Notre prévoyant Gérard a réservé nos places pour la nuit. Nous profitons du léger thermique du matin pour hisser les voiles, le vent est plus léger que les jours précédents et ça ne durera pas.

Nous arrivons à faire un peu de voile quand même et nous voilà devant la marina de Kaş en début d’après-midi. Le contact à la VHF avec la marina est plutôt facile, un employé arrive à fond en zodiac: il veut une aussière de 15m et nous indique notre place. En fait il va utiliser l’aussière pour prendre la pendille et nous aider à amarrer l’avant du voilier. La manœuvre de port se passe bien, nous voilà posés pour une nuit. L’accueil à la capitainerie de la marina est très sympa, les prix sont en rapport avec la taille et le confort de la marina. 120€ la nuit. Nous faisons le plein d’eau et rechargeons les batteries. Les sanitaires de la marina sont vraiment tout confort: douches grandes, climatisation, musique… C’est le top.

Nous sommes prêts à visiter la ville: c’est très touristique! Beaucoup de boutiques, de restaurants, de cafés. C’est très vivant. A proximité du centre ville se trouve le théâtre antique: plutôt très bien conservé malgré les mégots abandonnés par des visiteurs peu respectueux et libre d’accès, il offre un très beau panorama sur la baie et un admirable point de vue pour le coucher de soleil. C’est de toute beauté.

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Nous décidons de manger au restaurant sur une place animée de front de mer. Ambiance très agréable et des portions très conséquentes, les entrées sont aussi copieuses qu’un plat… Nous poursuivons la soirée par une visite des rues commerçantes avant de rentrer au bateau.

Tombe lycienne en plein cœur du centre ville de Kas

La cité engloutie de Kekova

La nuit au port a été calme, il n’y a que peu de bruit malgré la ville à proximité. Nous profitons des super douches une nouvelle fois avant le départ pour la cité engloutie de Kekova et les criques alentours.

C’est une belle journée pour faire de la voile ⛵: grand soleil, vent établi, plein d’îles entre lesquelles les voiliers se faufilent. C’est vraiment très agréable ! Nous déjeunons en route: bar au four, légumes et empannage (pourtant très doux) en fin de repas qui enverra deux verres au tapis.

En route pour la cité engloutie

Nous arrivons en vue de la passe permettant d’accéder à Kekova en début d’après-midi. La cité engloutie se nommait “Appolonia” et a été endommagée puis en partie engloutie par des tremblements de terre au IIème siècle. Elle a ainsi été peu à peu abandonnée par ses habitants.

Toute la zone est protégée et interdite à la baignade. Seule une crique est accessible pour ancrage et baignade, il s’agit de “Tersane”. Nous nous en approchons dans l’espoir de nous y arrêter puis de nous y baigner… Las, cette zone est très fréquentée par des caïques de tourisme et c’est un vrai embouteillage. Qui plus est le vent souffle rendant les manœuvres délicates. Nous décidons de longer la côte pour voir les ruines de la cité: nous apercevons en effet des ruines éparses et en bord de mer. Ces ruines, perdues au milieu de cette végétation méditerranéenne, sont il est vrai peu spectaculaires mais la promenade est belle et ventée.

Nous cherchons à présent un mouillage pour la nuit: on se place au fond d’une crique, le vent soufflera jusqu’à 20h puis s’arrêtera net. Baignade du soir, on se rend visite entre bateaux, apéros, repas. Le coucher de soleil est sublime, la nuit calme et douce. Au petit matin, la mer est d’huile et les couleurs sont superbes.

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Kalkan via Kastellórizo

Il faut déjà songer au retour à notre port de départ, hé oui hélas… Nous referons halte à Kalkan où nous n’avions pas pu débarquer lors de notre première escale. Il fait toujours aussi beau mais le vent a faibli: en cette fin de matinée nous cherchons une crique sympathique pour s’arrêter, se baigner et manger. Nous voyons sur la carte une île nommée “Meis”: jolie avec son château, une crique bien protégée… Nous nous en approchons doucement… Jusqu’à ce qu’un navire gris s’approche et demande à nous parler à la VHF ! Tiens sur la coque du navire gris il y a écrit: “Hellenic coast guard”. Je me dis d’abord: ‘qu’est-ce qu’il fait là lui ?” mais je comprends vite en parlant à la VHF

Captain, go to channel 16!

Captain, you are in greek waters, you need to have a greek flag!

“Where are you coming from ? What is your destination? What is the nationality of the crew ?”

Nous sommes donc entrés dans les eaux grecques avec un voilier battant pavillon Turc et ça ne plaît pas vraiment aux garde côtes grecs. Que veulent-ils exactement ? Qu’on mette un pavillon de courtoisie grec ou bien qu’on fasse une “clearance” d’entrée? Google maps nous apprend rapidement que l’île se nomme en grec Kastellórizo et que son histoire est très tourmentée: tour à tour sous domination turque, italienne, française(!) puis enfin grecque, c’est encore aujourd’hui une zone de tension entre la Turquie et la Grèce.

Nous n’essayons pas de comprendre ce que les gardes côte attendent de nous, nous plaidons l’erreur et nous sortons rapidement des eaux de Kastellórizo pour voguer vers Kalkan. Les gardes côtes semblent satisfaits, ils nous surveillent, ce genre de gag doit être leur quotidien. Finalement on ne trouvera pas de crique pour déjeuner mais nous préparons une super salade (grecque?)…

salade grecque 😂

Nous arrivons à Kalkan en mileu d’après-midi, le mouillage devant le port est un peu moins confortable que la dernière fois mais ça ira. Nous décidons de débarquer en annexe pour visiter la ville. Le débarquement en annexe propulsée par un petit moteur électrique est rock’n’roll: il y a suffisamment de clapot pour rendre l’embarquement dans l’annexe un rien périlleux et il n’y a pas vraiment d’endroit facile où débarquer!

Tout le monde débarquera sans chute ouf ! Nous pouvons visiter la ville: il s’y trouve un nombre impressionnant de restaurants et de boutiques qui pour la plupart vendent des articles de contrefaçon: fausses montres, faux vêtements de luxe, faux sac à main. Toute une industrie du faux. Par contre les glaces sont délicieuses et la vue sur la mer très agréable. De retour sur le bateau, nous préparons le repas et fêtons un anniversaire à bord 🍾

Pendant ce temps à Paris il pleut et il fait froid. Il faut se rendre à l’évidence: le séjour touche à sa fin et il va falloir retrouver la grisaille, le temps frais et les parisiens! Oh non…

Retour à Fethiye et repas tous ensemble

Ce dernier jour de navigation se fera sans vent (ou alors de face!) et le moteur va bien aider.

Nous aurons la chance de voir un dauphin sur la route puis de nous arrêter dans cette crique si agréable où nous avions fait halte le premier jour. Évidemment on se baigne et on profite du soleil au maximum.

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Avant de revenir à la marina, il y a un passage obligé: la station essence pour refaire le plein. La station essence est très mal située dans la port de Fethiye et c’est un vrai embouteillage de bateaux. C’est pas mal de stress et de temps passé à faire des manœuvres dans un petit espace. On y arrive et on fera tout de même le retour à la marina à la nuit tombante. On retrouve notre place initiale. Le loueur vient vérifier que tout est ok: le plongeur fait sont rapport, les voiles sont vérifiées: tout va bien. Gérard a réservé dans un restaurant à côté: c’est la fête, mezzes, poissons, vins. De retour du repas, il faut faire les bagages car le lendemain nous avons les minibus très tôt pour aller à l’aéroport de Dalaman!

Merci à tous pour ce beau séjour !!

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6 commentaires sur “Trophée 2DN 2025 – La Turquie 🇹🇷”

  1. RZETELNY Marie-Christine

    Super croisière …à refaire dans un autre lieu
    petit hic …dommage que ce ne fut qu’une semaine …10 jours aurait été mieux !
    A voir pour une prochaine

  2. Merci Jean-luc pour la fidèle restitution de notre séjour. Tu ne fais que confirmer tes talents de narrateur . Nous apprécions beaucoup les détails relevés avec la perspicacité du regard et la justesse du mot nous invitant à revivre ce type d’expérience.
    Avec mes remerciement à tout le groupe et particulièrement aux skippers et leurs aides . Avec mention spéciale au maître d’oeuvre GERARD .
    Merci Jean-Luc.
    Omar T.

  3. Bravo Jean Luc pour ce super compte rendu. J’ ai apprécié d’ autant plus que ça m’ a rappelé des souvenirs de Turquie, mais aussi, bien sûr, de surpopulation des sites agréables, des mouillages et des ports.
    Merci,
    Guy