Trophée 2DN 2024 – Les îles Éoliennes

24 ! C’est le nombre d’adhérents de 2DN partis naviguer une semaine en Sicile en ce début de mois d’octobre.

Répartis sur quatre voiliers similaires, nous voilà sur l’eau pour une semaine afin de découvrir l’archipel volcanique des îles éoliennes. Bonne humeur, soleil, baignade et volcans au programme ! C’est parti !

Vulcano

Nous arrivons à Portorosa dans la journée de samedi après une vol vers Palerme et un transfert en bus qui nous laisse le temps d’apprécier les côtes de la Sicile et son ambiance. Il fait beau et chaud ce qui est bien agréable alors que l’automne s’installe en France. Après une boisson au bar à proximité des locaux du loueur, nous nous installons à bord des voiliers Dufour plutôt confortables: livraison des courses (ChatGPT a vu large en mozzarella!), passage à la supérette pour compléter l’avitaillement et premier repas à bord. Il y a comme un air de vacances !

Dimanche – il a plu un petit peu pendant la nuit et il y a du vent force 4. Le départ se ferra donc avec les gilets et avec un ris. Les bateaux avancent bien, les sensations sont très agréables, le vulcano approche, il fume et sent le souffre. Nous prenons un coffre dans l’anse principale de l’île (70€ “cash only”), c’est le moment de la première baignade, des premiers apéros. Un petit bateau de pêche passe dans la zone de mouillage et propose sa ‘pesche fresco‘, le top du circuit court de la barque du marin à la plancha du bateau…

Lundi – L’ascension du Vulcano

Le projet de la journée pour plusieurs équipages c’est de monter au sommet du Vulcano, faire le tour du cratère et apprécier la vue sur tour l’archipel. Le vulcano est actif, sa dernière éruption date de 1890 et elle avait durée 3 ans.

Le volcan est très surveillé et il y a un feu tricolore en bas du chemin de randonnée qui indique si il est permis de monter. Nous partons tôt (vers 8h) afin d’éviter de faire la montée sous le soleil. Après presque 1h d’efforts nous arrivons au sommet et profitons de la vue magnifique tant attendue.

Quizz: qui saura reconnaître toutes les îles dans les photos prises depuis le sommet du vulcano ?

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Après déjeuner, nous nous mettons en route pour Salina, île réputée pour le vin de ‘malvoisie’. La distance à parcourir est assez faible et le vent changeant en fonction du relief de Vulcano et de Lipari.

Nous nous installons au port, ce qui nous permet d’avoir accès à l’électricité et à l’eau douce ainsi qu’aux douches. La marina est plutôt agréable.

Salina

Mardi – Après une nuit tranquille à la marina, nous profitons de la matinée pour visiter le village. Visite paisible, nous achetons des calamars chez un poissonnier et aussi des ‘cannolis’, desserts siciliens typiques.

Après cette visite agréable, nous quittons la marina (attention à bien penser à payer malgré une réservation navily !) pour nous mettre en route vers la plus petite des îles éoliennes: Panarea. Il n’y a pas beaucoup de vent, une grande partie de la route se fera au moteur. Nous voyons de mieux en mieux le stromboli et son panache de fumée.

Panarea

Panarea est la plus petite des îles de l’archipel des éoliennes. Avec ses montagnes couvertes de figuiers de barbarie, son absence de voiture et sa petite plage de sable, c’est un endroit calme et reposant. Nos quatre voiliers s’y installent au mouillage pour y passer la nuit: baignades, apéros, cuisine à la plancha, ce sont des moments paisibles et joyeux. Pendant la nuit le vent tourne et le mouillage et bien moins abrité, ça bouge…

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Mercredi – Nous commençons la journée par une petite randonnée à terre avec débarquement en annexe, il y a un nombre étonnant de marcheurs sur les sentiers ! La vue est très dégagée et nous voyons bien le stromboli fumer au loin, cela sera notre destination du jour. La navigation vers stromboli sera paisible sous un vent faiblissant.

Stromboli – 2 lines, one zero zero !

Le stromboli est le volcan le plus actif des éoliennes: il fume, rougeoie et crache de la lave lors de phases particulièrement actives. Il donne son nom à l’île et constitue une catégorie de volcan (“strombolien”). Contrairement au vulcano relativement facile d’accès et qui dispose d’un chemin de randonnée, l’accès aux pentes du stromboli est très réglementée et ne peut pas se faire sans guide.

Pour passer la nuit à stromboli, il y a une seule zone de mouillage (exposée à tous les vents) aménagée sur bouées.

Lorsque vous arrivez un jeune homme surgit sur son zodiac: il ne parle pas anglais mais à deux instructions bien précises:

2 lines (et il vous aidera à les amarrer à la bouée)

one zero zero: 100€ la nuit sur la bouée !! cash only ! Gloups…

Jusqu’à 19h le zodiac vous dépose au village et vous ramène, au delà de cet horaire c’est 30€.

Le mouillage est particulièrement inconfortable, la cuisine est sportive, les patates menacent de s’échapper de la poêle, le mal de mer s’installe et on sent qu’on va mal dormir. En tout cas départ prévu le lendemain afin de faire le tour du Stromboli de nuit.

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Lipari

Jeudi – départ à 3h30 après une demi-nuit pas vraiment réparatrice. Nous faisons le tour du stromboli en respectant bien la zone interdite à la navigation. Le spectacle du volcan est impressionnant: il gronde, souffle, rougeoie, il y a quelques étincelles. Certes ce ne sont pas les grandes gerbes de lave qu’on voit dans les documentaires sur les volcans mais c’est majestueux.

Le lever de soleil avec le stromboli sur l’arrière est un moment magique et mémorable.

Nous nous dirigeons vers Lipari, la plus grande des îles éoliennes. Il y a assez de vent pour naviguer à la voile ce qui est bien agréable. Nous nous retrouvons vers midi devant la petite marina de Lipari. Gérard avait réservé très tôt quatre places pour la nuit car un coup de vent est annoncé pour dans l’après-midi. La marina n’est pas grande, elle est bien remplie alors que nous sommes en Octobre! Nous entrons un par un en marche arrière pour nous placer au quai sur pendille. Le bateau de Christophe attendra presque une heure devant la marina avant d’être placé au ponton.

LA marina est très excentrée par rapport à la ville, en journée il y a des navettes gratuites assurées par la marina (il faut réserver sa place), on peut aussi marcher mais la route n’est pas très sécurisée pour les piétons.

C’est à Lipari que Gérard organise le repas au restaurant de tous les équipages. Il nous dégotte un mini bus qui nous transportera aller-retour en ville en toute sécurité et nous nous régalerons d’un repas typique des éoliennes (poulpe, espadon). Nous rentrons au port après cet excellent repas et découvrons hélas que des voiliers ont décidé de transformer la marina en boite de nuit ! Sono, lumières, alcool et gros rires… Adieu la tranquillité.

Vendredi – C’est déjà la fin ! Nous nous mettons en route vers la marina de Portorosa sous une bonne brise. Les bateaux marchent bien et on frôle les 10 nœuds en vitesse. Cela nous permet d’arriver en début d’après-midi à Portorosa où nous retrouvons le ponton du loueur. C’est le moment de ranger les affaires et de vider la cambuse afin de ne rien gaspiller ! Nous passons une dernière nuit à bord une fois l’inventaire de retour fait auprès du loueur, nous partons en autocar très tôt samedi matin afin de prendre l’avions pour Paris à l’aéroport de Palerme.

Un grand MERCI aux organisateurs, aux chefs de bord et à tous les équipiers pour cette belle semaine de voile !

Jean-Luc Bonnafoux